Rahim Essabhai - John Polanyi Collegiate Institute

Année : 2017 – Province : Ontario

Transcription—Rahim Essabhai Vidéo

[Rahim Essabhai parle, face à la caméra; en arrière-plan : les édifices du Parlement.]

[Photos de Rahim et de ses étudiants apparaissent à l'écran tout au long de l'entrevue.]
[Fond de musique entraînante en sourdines.]

Je me nomme Rahim Essabhai. J'habite à Scarborough et j'enseigne à l'Institut collégial John-Polanyi, qui est l'une des écoles torontoises ayant connu la plus forte croissance de son nombre d'élèves au cours des dernières années.

[Texte à l'écran : Rahim Essabhai, Ontario]

Je n'avais pas choisi une carrière en enseignement dès le départ. Ma mère enseignait au secondaire, auprès d'élèves ayant des besoins particuliers. J'ai pris une tout autre direction et j'ai obtenu un diplôme en affaires. J'en étais à ma quatrième année en ressources humaines, et je me concentrais sur ce domaine. J'aimais beaucoup la formation et le perfectionnement, mais j'ai passé plus de deux ans à essayer de décrocher un emploi dans les services de ressources humaines des grandes entreprises canadiennes. J'ai donc fait une demande. Et je suis devenu enseignant au secondaire, qui est sans doute le meilleur endroit pour la formation et le développement, n'est-ce pas? Je contribue à former la prochaine génération de personnes qui s'occuperont de moi, s'occuperont de nos familles et s'occuperont de notre pays, littéralement. Il faut respecter les principes éthiques et s'appuyer sur de bonnes valeurs, sans quoi nous risquons de prendre un tournant défavorable.

L'apprentissage est un parcours personnel. Si nous connaissions la réponse dès le point de départ, le parcours n'aurait pas le même sens. Et l'apprentissage ne se fait pas seulement dans un livre. Il doit se produire de multiples façons et provenir de plusieurs sources.

Chaque personne a ses passions, des choses qu'elle aime profondément, et ses propres valeurs. C'est le cas des enseignants et des élèves. Et nos élèves ont des histoires remarquables. Il suffit de leur laisser l'occasion de les raconter et de garder l'esprit ouvert. Chaque élève a son histoire à raconter. C'est à nous de prendre le temps de les écouter. Lorsqu'ils constatent que nous sommes à l'écoute, tout devient possible, non seulement pour nous comme enseignants, mais pour les élèves en tant qu'êtres humains.

Élève : Ce que je préfère du cours de M. Essabhai, c'est qu'il laisse les choses très ouvertes pour les élèves. Il n'est pas un enseignant traditionnel. Son cours est donc ouvert. On ne sait jamais ce qu'on va apprendre avec lui, et les élèves arrivent en classe avec un sentiment d'enthousiasme. Nous sommes toujours intrigués de découvrir ce qui sera au programme ce jour-là.

[Mot symbole « Canada »]

[Fin de la musique]

Lauréat d'un Certificat d'excellence

Rahim Essabhai

John Polanyi Collegiate Institute
640, avenue Lawrence O.
Toronto (Ontario) M6A 1B1

Directeur : Aiman Flahat
Téléphone de l'école : 416-395-3303
Courriel de l'école : JohnPolanyi@tdsb.on.ca
Site Web de l'école : www.jpci.ca

Années et matières : 12e année, commerce

« L'héritage n'est pas ce que vous laissez pour les gens, mais ce que vous laissez en eux. » Ces mots étaient écrits sur le mur de la bibliothèque du camp de réfugiés situé à la frontière du Kenya et de la Somalie où Rahim Essahai formait des enseignants en 2011. Aujourd'hui, c'est le mantra qui guide cet enseignant de commerce qui demande à ses élèves de concevoir des projets d'affaires qui ne servent pas seulement à générer des profits, mais aussi à redonner à la communauté ou à fournir de l'aide internationale.

Méthode d'enseignement

Rahim Essabhai veille à ce que les élèves acquièrent des compétences qui leur permettront de créer des projets d'affaires qui profiteront à la société. Il croit que la meilleure manière d'enseigner le commerce est d'intégrer de vrais commerces dans les cours, ce qu'il fait régulièrement en invitant des organismes communautaires et des entreprises.

Réalisations exceptionnelles

  • A contribué à la préparation d'un cours de 12e année en direction des entreprises qui présente la même matière que celle qui est enseignée à l'École de gestion Rotman de l'Université de Toronto.
  • A mené ses élèves à recueillir des fonds pour faire construire une école au Nicaragua, et à établir des partenariats avec des entreprises afin d'améliorer la vie dans la collectivité locale.
  • Les élèves ont la possibilité d'agir à titre de consultants pour des entreprises et ONG locales, notamment afin d'améliorer l'expérience client chez la North York Harvest Food Bank, de recueillir des données de récolte plus précises pour la ferme urbaine de l'école ou encore de travailler avec Metrolinx afin de contribuer à bâtir la communauté au sein du cours de leadership de l'École de gestion Rotman.
  • Dirige un club local connu sous le nom de CITY (Change Impacting Toronto's Youth [Changement se répercutant sur la jeunesse torontoise]) dans lequel les élèves élaborent des campagnes efficaces qui s'attaquent à divers enjeux sociaux à l'échelle locale et mondiale.

Commentaires élogieux

« Son cours compte désormais parmi les plus prestigieux et les plus courus de notre école. La réputation du programme se répand rapidement à l'échelle mondiale en grande partie en raison de l'engagement et de la créativité de M. Essabhai et de l'équipe de Rotman. »

Le directeur

« Je n'estime plus que l'argent est synonyme de réussite. Je mesure la réussite d'après le nombre de vies que j'ai touchées. J'espère qu'un jour je serai en mesure d'avoir une carrière où je pourrai toucher autant de vies que vous l'avez fait. »

Un ancien élève